vendredi 31 juillet 2009

Un indice important pour retrouver l'ordre de la liste: les oeuvres précédées d'un * appartiennent à la deuxième colonne. EX:*Voltaire: apologue, etc.


Me revoilà, et encore pour vous donner du travail!Cette liste n'est qu'indicative, lisez en priorité ce qui vous plaît. Concernant le mouvement littéraire, il est au choix du professeur mais il est toujours bon d'avoir lu des oeuvres "humanistes"si vous étudiez le mvt des lumières, par exemple.Je n'ai pas réussi à rétablir le formatage initial de ma liste et je n'ai pas le courage de tout recopier(vacances!), je vous la livre dans le désordre (il y avait 2 colonnes à l'origine, elles se sont fondues); il vous appartient doncde démêler ce qui correspond à l'apologue ou à l'autobiographie,à l'humanisme, au classicisme,poésie/réécritures, Lumières, théâtre/roman...ça me paraît un bon exercice! Bonnes vacances à tous .MLP

Bibliographie seconde-première

Les objets d’étude en 1 :Le roman et ses personnages-Un mouvement littéraire et culturel du

XVI° au XVIII° (humanisme, baroque,classicisme, lumières)-La poésieArgumenter :

l’essai, le dialogue, l’apologue- le théâtre, texte et représentation-séries L : le biographique, les

réécritures.Il est nécessaire de se procurer rapidement une histoire la littérature ou série des Lagarde et Michard)

et des annales du bac corrigées.

L'AUTOBIOGRAPHIQUE SERIES L: L’APOLOGUE (toutes séries):

*N.Sarraute Enfance *Voltaire Candide, L’Ingénu

*Chateaubriand Mémoires d'outre-tombe (extraits!) *La Fontaine Fables

*Cavanna Les Ritals, Les Ruskoffs… *. Huxley Le meilleur des mondes

*A Nothomb Métaphysique des tubes *Orwell 1984 ...

· Rousseau Les Confessions

· Montaigne Les Essais HUMANISME:

· R Gary La Promesse de l’aube *Rabelais Gargantua

· M Duras L’amant *Ronsard,* Du Bellay

· Un barrage contre le pacifique * Montaigne *T More Utopie

· P. Levi Si c’est un homme

· A. Beggag Le gône du chaaba CLASSICISME :

· Colette Sido *Mme de Lafayette La princesse de Clèves

· G. Perec W ou le souvenir d’enfance *Pascal Pensées(extraits)

· J-P. Sartre Les mots *La Bruyère Les Caractères

· J. Vallès L’enfant

· H Bazin Vipère au poing Les LUMIERES :

REECRITURES (SERIES L): * Voltaire,Rousseau , Montesquieu,Diderot.

*Fables :Esope, La Fontaine,Anouilh, Gotlib

*Antigone:Sophocle,Anouilh LA POESIE (Toutes séries):

...

LE THEATRE (Toutes séries) * Baudelaire Les Fleurs du mal

· E. Rostand Cyrano de Bergerac *Apollinaire Alcools

· Corneille Le Cid Médée Cinna *Rimbaud (tout) .

· L’ illusion comique * Verlaine Poèmes saturniens

· Racine Phèdre Bérénice… *Prévert Paroles

· Y. Reza Art *Desnos, Aragon,Eluard.......

· Molière Dom Juan

· Shakespeare Roméo et Juliette LE ROMAN ET SES PERSONNAGES(Ttes séries):

· Hamlet *Laclos Les Liaisons dangereuses

· Sophocle OEdipe Roi *Montesquieu Lettres Persanes

· J. Anouilh Antigone *Marivaux Le Paysan parvenu

· Marivaux l’île des esclaves,.... *Balzac ...., Zola,Flaubert .....Maupassant...

· Ionesco Rhinocéros * Stendhal Le Rouge et le Noir

· La Cantatrice chauve *Proust Tome 1 de La Recherche...

· A. Jarry Ubu Roi *Camus L'Etranger, La Peste

*Malraux La Condition humaine

*I Calvino Si par une nuit d'hiver un voyageur

*Queneau Zazie dans le métro

*B Vian L'écume des jours

mardi 9 juin 2009

l'altérité

Séquence 6: Comment la littérature aborde-t-elle le problème de l'altérité?

Une émission sur France -culture vous apporte un éclairage historique intéressant concernant les questions de l'immigration, le vocabulaire de la discrimination....

http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/repliques/index.php?emission_id=14

Répliques
par Alain Finkielkraut
le samedi de 9h à 10h
INVITES:
Pierre Jourde
Carnets d'un voyageur zoulou dans les banlieues en feu
Gallimard - Blanche - 2007


La Nubie est une vieille république d'Afrique, de tradition musulmane, mais convertie depuis longtemps à la laïcité. Une forte proportion de Nubiens est issue de l'immigration belge, venue des plaines misérables de Flandre ou de Wallonie. Or, la Nubie peine à intégrer cette population, notamment les jeunes. Les fortes traditions catholiques des Belges se heurtent à la laïcité. Dans les banlieues, on croise de plus en plus de grandes femmes blondes empaquetées dans des jupes plissées grises et des lodens bleu marine. Des bandes de jeunes Belges font régner l'insécurité dans les faubourgs des grandes villes, mettent les chansons d'Annie Cordy à plein volume sur leurs autoradios, attaquent les pompiers et la police. L'antisémitisme progresse dangereusement parmi eux. Heureusement, ce n'est pas en France que de telles choses pourraient se produire.
-4ème de couverture-

Pierre Jourde enseigne la littérature à l'université de Grenoble III. Il est l'auteur de plusieurs romans et essais, parmi lesquels Festins secrets, L'heure et l'ombre, La littérature sans estomac.

Et
Judith Revel
Qui a peur de la banlieue ?
Bayard. Collection Le temps d'une question - 25 septembre 2008


Ce que nous apprend la banlieue sur la citoyenneté, le droit et la créativité

Automne 2005 : les banlieues françaises font les gros titres des médias dans le monde entier. Judith Revel connaît la banlieue pour y avoir enseigné plusieurs années. Ce livre est né de son désir de témoigner de cette expérience et de l’analyser, en philosophe. Elle reproduit des pages de son journal qu’elle a tenu pendant ses années d’enseignement en banlieue, retrace les événements marquants et propose son analyse…
En décortiquant l’émergence de la nouveauté à travers ces conflits, dans les banlieues jugées improductives ; elle voit une possible citoyenneté, nouvelle, ainsi que les fondements d’une culture en devenir.

MLP

lundi 8 juin 2009

Quelques images du théâtre contemporain






SERRANO CERRI Morgane

Le théâtre contemporain partie II

Le théâtre contemporain


Actuellement 317 auteurs et 5468 pièces sont répertoriés depuis les années 1950. .

Quelques exemples :

Serge ADAM
Arthur ADAMOV

Philippe ADRIEN
Michel ALBERTINI
Jean-Paul ALÈGRE

Olivier APERT
Gabriel AROUT
Alain ASTRUC

Alain BADIOU
Vincent BADY
Jean-Marc BAILLEUX

Ahmed MADANI
Philippe MADRAL
Sabine MALLET
Philippe MALONE
Eduardo MANET
Benoit MARBOT

Serge VALLETTI
Jean-Jacques VAROUJAN
Guy VASSAL

[…]







SERRANO CERRI Morgane


L'Histoire de la mise en scène (par Clément P. et Vincent D (Muppet show))



La mise en scène est « l'art de dresser sur les planches l'action et les personnages imaginés par l'auteur dramatique ». C'est l'ensemble de toutes les dispositions relatives à l'action, aux mouvements isolés ou concertés des acteurs, aux incidents qui doivent se produire autour d'eux, aux meubles, objets accessoires, etc.
La mise en scène, réglant les moindres détails d'une pièce, a pour effet d'assurer le rôle qu'est donner a chaque acteur. On n'arrive à ce résultat qu'au prix de beaucoup d'expérience, par de nombreuses répétitions. Ce terme de mise en scene est arrivé tres tard.(XIX). Le jeu d'acteur, les costumes, l'espace, l'éclairage, le son et l'ensemble des effets scéniques sont réglés par le metteur en scène, qui cherche à déployer le sens de l'œuvre écrite selon la conception qu'il en a.



La mise en scène antique.



Jusqu'au xixe siècle, la mise en scène est assimilée à une technique rudimentaire de mise en place des comédiens et d'organisation des éléments du spectacle, qui peut être assurée par le directeur de la troupe, par un acteur ou par l'auteur. Le metteur en scène ne suit pas un projet artistique, et son rôle est davantage celui d'un régisseur : il utilise quelques décors peints sur toile et définit la place et les mouvements des comédiens en fonction de leurs statuts respectifs dans la hiérarchie professionnelle, sans chercher à valoriser une écriture scénique destinée à enrichir l'écriture dramatique. En tentant cela, on risque de faire une oeuvre artificielle, artificielle, susceptible de ne satisfaire que les besoins d'un petit nombre de personne.
Auparavant il n'y avait pas de mise en scene, les artiste venés et interpréter comme ils le sentés, avec leur propre costume. Il existait une nette mise en valeur des textes que de la mise en place générale de la pièce.
La condition esthétique de la mise-en-scène théâtrale ne s'est vraiment affirmée que récemment. Autrefois en l'absence d'indications précises de l'auteur, le régisseur se contentait de noter sur une feuille généralement pliée en quatre pour être glissée dans la poche les différents mouvements et jeux de scène.
C'est dans l'idée d'homogénisé le théatre que la mise en scène et apparus.




La mise en scène moderne.


C'est au début du XIX siecle que cette idée est apliquée.
Chaque geste est calculé, le ton de la voix également, les costumes, les décors...
En fesant de la scène une mécanique mobile, dotée d'une machinerie qui permet au jeu une liberté assez grande, malgrés la rampe, le rideau, le cadre rigide et fermé, et rendit possible au XVIIè siècle le renplacement des décors simultanés par des décors succéssifs.
La scène moderne est donc née au XVIe siecle










dimanche 7 juin 2009

I]Le théâtre à l’antiquité.

Le théâtre c'est un mot Greque, le verbe sur cette racine signifie contempler. Le théâtre est à la fois le lieu du spectacle et le spectacle lui-même. L'acteur et l'auteur sont tous les deux des créateurs de la pièce car c'est à travers le de l'acteur que le récepteur comprend l'histoire.

a) LES ORIGINES DU THEATRE

-origine : ce sont les Athéniens qui ont inventé le théâtre. Au début il s'agissait de cérémonie religieuse toute la citée était présente : c'était une obligation d'assister au spectacle et d'y participer y compris pour l'impôt.
-déroulement : il s'agit d'un concours, chaque auteur devait présenter 4 pièces (comédie et tragédie). Le premier concours dont on connait l'existence a eu en 534 avant J.C. La première pièce conserver est une tragédie Eschyle 472 av J.C: les perses. Les autres auteurs célèbres sont Sophocle et Euripide des auteurs de tragédie est Aristophane un auteur de comédie. La pièce a soit un sujet mythologique ou d'actualité.
-le spectacle ce déroule dans un hémicycle.

II]Le théâtre populaire

a)THEATRE DE BOULEVARD

Le théâtre de boulevard est souvent identifié comme un sous-genre de la comédie.
À partir de la seconde moitié du XVIIIe siècle, le théâtre bourgeois et populaire s'installa boulevard du Temple, surnommé alors boulevard du Crime en raison des nombreux mélodrames et histoires de meurtres qui y étaient présentés.
Outre les attractions les plus diverses (feux d'artifice, pantomimes, tours d'acrobates ou d'animaux, etc.), un répertoire dit de boulevard issu du théâtre de foire se démarquait ainsi du théâtre de la haute société. Puis, à partir du Second Empire, s'y sont joués des vaudevilles et comédies d'intrigue. Le théâtre de boulevard est une entreprise de pur divertissement promue par des théâtres privés.
L'émission de télévision Au théâtre ce soir a diffusé pendant plus de vingt ans un grand nombre de pièces de ce répertoire. Le théâtre de boulevard est souvent identifié comme un sous-genre de la comédie

Nouvelle Réaliste

Il est là. Il regarde l’étrange paysage disparaître sous une toile aux couleurs dorées. Il voit le soleil mourir dans l’immensité du fleuve et se perdre dans les profondeurs de l’eau .
Le temps s’arrête. La vue de cette image immobile lui redonne l’espoir , le rend plus fort , il se sent invincible .
L’orange, le violet et le bleu se marient dans une parfaite harmonie semblant vouloir illuminer le monde une dernière fois avant la froide noirceur de la nuit.
Les dernières lumières miroitent dans les eaux paisibles aux doux ondoiements . Lentement, les dernières lueurs disparaissent. S’installe alors une torpeur bleutée plongeant le paysage dans le mystère et le secret. Allongé, caché derrière les bosquets, le soldat profite de cette vision idéale.
Le regard fixé sur les voiliers, il songe, rêve, se remémore son enfance, les journées passées au bord de ce fleuve, les parties de pêches avec ce frère qu’il aimait tant et que la guerre a emporté. Il raisonne encore à son oreille son rire innocent
La légère brise et le claquement des voiles face au vent le ramènent à la réalité. La ville domine le fleuve, imposante, exprimant une redoutable froideur. Elle s’éloigne au fil des minutes, presque invisible.
Hors d’atteinte, la silhouette dentelée de la montagne sépare les deux rives. Animé par l’unique désir de rejoindre l’autre rive, le soldat se lève. Il tombe. Dans un dernier effort, il se relève de nouveau, avance jusqu’au bord de l’eau, dignement, il s’assied face à la ville, appuyé contre un rocher.
Et, les yeux baignés de larmes, il regarde une dernière fois le paysage. Le fleuve dessine au creux de ses ondulations la mystérieuse ville. La pénombre a emporté avec elle les couleurs pourpres du soleil.
Et lui, il est encore là, sur le sol humide, au milieu des hautes herbes,une main sur son cœur, masquant la plaie sanglante. Un frisson lui parcourt le corps, dans un dernier soupir il ferme ses yeux pour l’éternité. Il ne respire plus .


Mélina . B


Les Relations Flaubert - Maupassant et leurs biographies








GUY DE MAUPASSANT














Biographie :
Guy de Maupassant, fils de laure de Poittevin et de Gustave Maupassant Naît un 5 aout 1850 au château de Miromesnil de Tourville – sur – Arques.









D'origine Lorraine, Sa famille est fixée en Normandie.
En 1856, son frère Hervé vient au monde. Sa mère se retire à Etretat, en 1860, avec ses deux fils.





En 1861-1862 l'abbé Aubourg se charge alors de l'apprentissage des mathématiques, du grec, du latin et du catéchisme. Maupassant entre au séminaire d'Yvetot en 1863. Trois ans après, il devient un élève indiscipliné et sera rendu à sa mère. L'élève de terminale passe tous ses dimanches à Croisset en compagnie de Flaubert, qui le guide dans ses premiers écrits poétiques et qui sans cesse lui rappelle : regarder, observer, disséquer du regard avant d'écrire.
Guy de Maupassant est alors initié à l'école réaliste. Après l'obtention de son baccalauréat en juillet 1869, il s'inscrit à la faculté de droits de Paris. Mais en 1870 c'est la déclaration de guerre avec la Prusse. Maupassant s'engage comme garde mobile et assiste à la débâcle dont il évoquera les scènes dans plusieurs nouvelles. Le 1er février 1873 il entre au ministère de la Marine. Maupassant ne supporte ni les contraintes ni ses collègues. En 1875, il publie sous le pseudonyme de Joseph Prunier, son premier conte : Une Main écorchée. Maupassant fréquente les grands de la production littéraire du moment : Tourgueniev, Zola, Flaubert, Edmond de Goncourt, Mallarmé et bien d'autres. Sur les recommandations de Flaubert, il réussit à intégrer le ministère de l'instruction publique. En 1877 l'écrivain souffre de « la grande vérole », celle dont est mort François 1er.
1880 est l'année de la consécration de Maupassant.


Il publie Boule de suif, sa première nouvelle.






La mort brutale de Flaubert, cette même année le touche profondément. Il et se console pas de cette disparition.






Maupassant se remet au travail en 1881. Le vif succès remporté par La Maison Tellier l'encourage. Désormais Maupassant peut vivre de la littérature. En 1883, Une Vie, son premier roman voit enfin le jour après six années de gestation. En 1884, Les Contes de la Bécasse sont un chef-d'oeuvre de plus. Le 7 juin 1885 Maupassant sort Bel ami qui ressemble beaucoup à son auteur. Une année très faste puisqu'il ne publiera pas moins de trente contes.
En 1887, vient Mont-Oriol. Le Horla fait découvrir au public un univers fantastique. Maupassant fait l'analyse de la progression de la folie chez un personnage qui finira par être dépossédé de sa propre personnalité. Les périodes d'écriture alternent avec des voyages en Afrique du Nord. En mai 1889, Maupassant publie Fort Comme La Mort. La peur de vieillir et de mourir occupe de plus en plus ses pensées. Il quitte la France pour un voyage en Italie afin d'oublier l'image de la folie qui le poursuit. En 1891, il fait une cure à Divonne-les-Bains. Son état physique est tel qu'il avoue à son médecin : « Il y a des jours où j'ai rudement envie de me foutre une balle dans la tête. Je ne peux pas lire, toute lettre que j'écrit me donne un mal... Dieu que j'en ai assez de la vie ». Un an après, à Nice, il tente de se suicider, en vain... Il sombre peu à peu dans l'anéantissement. Depuis plus d'un ans il travaille sur un nouveau roman : L'angelus. Cette oeuvre restera inachevée. Ses malaises sont de plus en plus fréquents et il quitte de moins en moins la chambre. Les médecins décident de l'interner le 7 janvier 1892. C'est à la clinique qu'il mourra le 6 juillet 1893, âgé de 43ans, après de longs mois de délires et d'isolement.
Registres et procédés littéraires :
Le registre réaliste et le plus présent dans les oeuvres de Maupassant. L'auteur sélectionne avec minutie les détails de la vie quotidienne, le comportement des personnages et les dialogues pittoresques et trivial.
Le registre fantastique marque également des oeuvres importantes telles que Le Horla, La Chevelure, La tombe... Il porte un regard pessimiste et angoissé sur la vie et les hommes. Une vision noire des rapports sociaux et personnels. Le registre comique n'est pas absent, bien qu'ironique.
Maupassant équilibre avec facilité péripeties, descriptions réalistes et dialogues. Son art est marqué par l'utilisation de phrases courtes et très ponctuées. Le dialogue quant à lui est dynamique parfois même pittoresque en transcrivant les paroles de personnages populaire. Par exemple, dans l'ivrogne, Pierre et Jean, Le vieux... Les romans sont majoritairement à la 3ème personne du singulier avec un point de vue omniscient. Ainsi, la richesse des thèmes abordés, la vision personnelle du monde qui s'en dégage et la maitrise de l'art de l'écriture placent Guy de Maupassant au premier rang des écrivains du 19ème siècle. Il demeure le plus marquant des auteurs de nouvelles de la littérature française.

Mélina Brousse















GUSTAVE FLAUBERT



Gustave Flaubert est le deuxième enfant d'Achilla Cléophas Flaubert (1784-1846), chirurgien chef très occupé par L'hôtel Dieu (hôpital) de Rouen, et de sa femme Anne Justine, née Fleuriot (1793-1872). Il naît le 12 décembre 1821. Enfant survivant après une soeur et deux frères morts en très bas âge, délaissé par rapport à son frère aîné brillant élève admiré par la famille qui succédera d'ailleurs à son père comme chirurgien chef de l'Hôtel-Dieu de Rouen, Gustave Flaubert passe une enfance assez peu heureuse, marqué par l'environnement sombre de l'appartement de fonction de son père à l'hôpital de Rouen, mais adoucie par sa complicité avec sa soeur cadette, Caroline née trois ans après lui.
Bel adolescent aux exaltations romantiques et attiré par l'écriture, il effectue une scolarité sans enthousiasme au Collège Royal puis au lycée de Rouen, à partir de l'année 1832 : il est renvoyé en décembre 1839 pour indiscipline et passe seul le baccalauréat en 1840. Le premier événement notable dans sa biographie est la rencontre a Trouville-sur-Mer, durant l'été 1836 de Elisa Schlésinger qui marquera toute sa vie : il transposera d'ailleurs cette rencontre dans l'Education sentimentale, en particulier dans la page célèbre de « l'apparition » de Madame Arnoux un regard du jeune Frédéric.
Dispensé de service militaire grâce à un bon numéro, Flaubert entreprend sans conviction, en 1841, des études de droit à Paris : il mène une vie agitée rencontrant des personnalités du monde littéraires et artistique comme le sculpteur James Pradier, Victor Hugo ou Maxime du Camps qui deviendra son grand ami. Il abandonna le droit en janvier 1844 à cause de ses premières crises d'épilepsie : il revient à Rouen avant de s'installer en juin 1844 à Croisset au bord de la Seine, en Haute-Normandie. Il s'essaie alors à l'écriture et rédige quelques nouvelles et une première version de l'Education sentimentale. En 1846 meurent successivement son père puis sa soeur (deux mois après son accouchement Gustave prendra en charge sa nièce Caroline). C'est également de début d'une liaison houleuse de dix ans avec la poétesse Louise Colet avec laquelle il entretiendra une correspondance important. Gustave Flaubert au physique important de plus en plus massif est cependant un jeune homme sportif : il pratique la natation, l'escrime, l'équitation, la chasse...
C'est le 19 septembre 1851 que Flaubert, poussé par ses amis Louis Bouilhet et Maxime du Camp, commence la rédaction de Madame Bovary, à partir d'un fait divers normand. Il achèvera son long roman réaliste et psychologique en mai 1856 au bout d'un travail de 56 mois. En même temps, il fréquente les salons parisiens les plus influents du Second Empire, comme celui de Madame Loynes dont il fut très amoureux. Il rencontre entre autre George Sand. A la fin de l'année 1856 Madame Bovary paraît en revue puis, en avril 1857, le roman sort en librairie et fait l'objet d'un procès retentissant pour atteinte de bonne moeurs : Flaubert est acquitté grâce à ses liens avec la société du second empire l'impératrice, et à l'habileté de son avocat, à la différence de Baudelaire, poursuivi par le même tribunal pour les même raisons pour son recueil Les Fleurs du mal, paru lui aussi en 1857. C'est l'occasion de la parution de Madame Bovary que date la correspondance de Flaubert avec Marie-Sophie Leroyer de Chantepie, femme de lettres vivant à Angers, et dévouée aux pauvres. Flaubert se partage depuis 1855 entre Croisset et Paris où il fréquente les milieux littéraires et côtoie des frères Goncourt, Sainte-Beuve, Baudelaire, Théophile Gautier et un peu plus tard Tourgueniev et Princesse Mathilde.
Durant l'hiver 1870-1871, les Prussients occupant une partie de la France dont la Normandie et Croisset, Flaubert se réfugie chez sa nièce à Rouen avec sa mère. Celle ci meurt le 6 avril 1872. A cette époque, il à des difficultés financières liées à la faillite de son neveu par alliance : il vend ses fermes et quitte par économie son appartement parisien alors que sa santé, touchée par des maladies nerveuses, devient délicate. Il achève et publie toutefois le 1er avril 1874 la troisième version de La Tentation de saint Antoine, juste après l'échec de sa pièce de théâtre Le Candidat. Sa Production littéraire continue avec les trois contes qui comporte trois nouvelles : Un coeur simple, centré sur la figure de Félicité inspirée par Julie, nourrice puis domestique qui servira Gustave Flaubert et sa famille jusqu'à la mort de ce dernier, La légende de Saint Julien l'Hospitalier, conte hagiographique des temps médiévaux écrit en cinq mois en 1875, et Hérodias autour de la figure de Saint-Jean-Baptiste, écrit dans l'hiver 1875-1876. La publication du volume en avril 1877 est bien acceuillie par la critique.
Ses dernières années sont sombres : ses amis disparaissent et il est assaillit par les difficultés financières et par des problèmes de santé. Il meurt subitement le 8 mai 1880 à Canteleu, au hameau de Croisset, foudroyé par une hémorragie cérébrale. Son enterrement au cimetière monumental de Rouen se déroule le 11 mai 1880, en présence de nombreux écrivains importants qui le reconnaissent comme leur maître, qu'il s'agisse d'Emile Zola, d'Alphonse Daudet, d'Edmont de Goncourt, de Théodore de Bandeville ou de Guy de Maupassant, dont il avait encouragé la carrière depuis 1873.

Pauline Laborde








Relations Flaubert et Maupassant :

Le père spirituel, le fils qu'il s'est choisi.
Flaubert et Alfred le Poitevien(qui est-ce?) forment un couple peut être homosexuel!. Alfred meurt jeune avant de se marier(!!!!!!!!!!!!!!). La soeur d'Alfred, Laure se marie et nomme son fils Gustave, devenu Guy de Maupassant(??????). A seize ans, son père(?) était mort. Pour Flaubert et Laure, il faut cultiver les talents de l'oncle Alfred disparu. Flaubert a le dégout du mariage, terrain d'entente avec Maupassant.
Maupassant et Flaubert ont une relation captivante d'écrivains qui cultivent l'intertextualité. Mais l'élève n'a pas dépassé le maître, le maître dépasse l'élève(???!!!). On retrouve des références implicites et explicites entre Maupassant et Flaubert, ne serait-ce que le lien entre Madame Bovary et Une vie, puis le Horla qui débute un huit mai le jour de l'anniversaire de la mort de Flaubert.
La relation entre les deux hommes dure peu, une dizaine d'années.
Maupassant est hanté par Flaubert lors de son décès.
Plus tard, Maupassant écrit un texte pornographique pour Flaubert. C'est quelque chose qui lui rapproche le goût de la provocation de l'altérité, de la marge, de la singularité, du dégout. Flaubert et Maupassant sont des êtres de paradoxes et de contradictions dans le rapport à la société.
Le jeune Maupassant rend hommage à Flaubert dans sa jeunesse. Flaubert se rêvait poète, Maupassant de la même manière. Maupassant s'éloigne des écoles, de même que Flaubert. Maupassant se construit en marge de surréalisme(?). Flaubert devient écrivain lorsqu'il rompt avec le romantisme, de même Maupassant tente de rompre peut être en vain avec Flaubert s'attelant au genre fantastique. Maupassant renoue inconsciemment avec le Flaubert jeune qu'il ignorait.
La mort prompte de Maupassant ne laisse présager quant à son évolution future(?).
Maupassant, Flaubert(?) les masques sur les personnages ne peuvent être levés.


Kloé Ancelli, Justine Collin
Exposé réalisé par Kloé Ancelli, Pauline Laborde, Justine Collin, Agathe Escargueil(?) et Mélina Brousse.

LA MISE EN SCENE ll Marie &&' Charlène




Auparavant, les acteurs devaient interpréter leur rôle selon des conventions établies. Chaque artiste élaborait individuellement sa gestuelle et sa déclamation, il fournissait lui-même le costume de son personnage, et les mouvements de scène étaient réduits au strict nécessaire. C’est avec l’idée d’unifier le style d’un spectacle, dans le jeu des comédiens, les costumes et l’espace des décors, que les dramaturges et directeurs de théâtre ont commencé à élaborer des mises en scène. La mise en scène est due au besoin de réalisme dans nos pièces.



"Sophonisbe"
Mise en scène de Brigitte Jaque




"L’Ombre"
Fabien Bergès


"Le Roi Lion"
Julie Taymor


"La Terre"
André Antoine


"Bas Fonds"
Stanislavski




"L'école Des Femmes"
Louis Jouvet




Jean-Louis Barrault



"Là où le discours en reste aux mots, la parole engage le corps." Jaques Lecoq




Quelques metteurs en scène contemporains:





Laurent Laffargue



Jean-Luc Lagarce



Nouvelle réaliste,

Elle était toujours la première arrivée et la dernière partie. Le teint pâle, presque blanc. Ses yeux verts d’une couleur bouteille, étaient toujours ailleurs, éparpillés, regard vide, tout comme ses pensées. Elle était souvent seule, et discrète dans cette salle vaste, telle une mouche perdue dans une cuisine. Elle avait un visage rond, mais très fin, laissant affleurer une bouche assez pulpeuse, mais discrète. Des cheveux attachés, avec un tout petit chignon. Ils étaient blond, ou châtain clair, un peut banal. Elle ne souriait vraiment pas beaucoup. Quand elle arrivait à la salle de danse, elle ne se faisait pas remarquer. Elle disait bonjour du coin de la bouche, et le professeur ne l’entendait presque pas. Elle commençait à s’échauffer, avant toutes ses autres copines, puis elle attendait leurs arrivées. Le maître suivait du regard la jeune fille qui démarrait les barres. Elle était maigre et bien trop fine, ce qui laissait apparaître ses côtes. C’était la préférée de l’entraineur, Marie-Lou. Il l’a regardait danser, à ce moment même, elle faisait un saut de chat. Il ne l’a corrigeait pas, il préférait attendre tout le monde.

Toutes les autres arrivaient l’une derrière l’autre et saluaient le professeur. Marie-Lou refaisait la barre. Le miroir de la salle donnait un effet de double. Elles se ressemblaient toutes, et dansaient toutes de la même manière. Elles n’y voyaient pas très clair dans cette glace. Elle n’était pas très bien lavée, avec beaucoup de traces de mains et de pied. Il y avait même un peu de rouille dans un de ses coins. Quand elles se regardaient dans ce miroir, elles y voyaient trouble, ce qui n’était pas très pratique pour leur autocorrection.

Le cours de danse continuait. Elles faisaient des sauts qui demandaient beaucoup plus de concentration, et elles devaient passer une par une. Marie-Loup commençait. Elle n’aimait pas trop ça, parce que le sol craquelait très fort. A cause de la poudre qu’elle mettait sur ses pointes pour ne pas glisser, il était très poussiéreux. Mais, ce n’était pas la seule qui en laissait partout. Ce qui l’a rassurait. Il remontait une odeur de magnésie et de chaussons qui trainaient par terre. Cette odeur devenait insupportable pour les danseuses ainsi que pour le professeur.

Les fenêtres étaient grandes ouvertes. Tous les jours, il ne les fermait jamais. Ca laissait rentrer une fraîcheur selon la température. Parfois c’était agréable, mais la plupart du temps, personne n’aimait ces ouvertures qui laissaient apparaître trois étages de vide sous leurs pieds. C’était détestable, parce que le professeur leur disait très souvent :

_Attention à celle qui ne respectent pas les consignes, sinon, je la jette par les carreaux.

Elles ne répondaient jamais, mais elles laissaient apercevoir une peur de gamine. Elles y croyaient tellement, qu’elles ne parlaient plus, et qu’elles dansaient parfaitement bien comparé au début de l’heure.

A l’opposé des fenêtres, collées à l’angle du grand miroir, il y avait un pot de fleur où ne restait que la terre avec quelques feuilles mortes.

Le professeur ne bougeait jamais, toujours assis au même endroit, sur la même chaise. Il haussait la voix de temps en temps, ce qui faisait peur. Les danseuses ne l’aimaient pas trop. Il n’avait pas bonne mine et sentait drôlement mauvais. Quand un air frais jaillissait des fenêtres, et qu’il se trouvait proche de là, les filles se mettaient toutes la main sur leurs nez. Il était petit et gros avec sa tête complètement dégarnie. Il y avait une ribambelle de rides énormes qui cachées sont front, et les sourcils du vieillard faisaient ombre sur ses yeux noirs. Il avait un nez tordu, trop petit comparé au reste de son visage. Le cours était fini, et les filles déguerpissaient le plus vite possible. Il ne restait plus personne. Tout le monde était parti, mise à part Marie-Lou, qui n’avait pas pris la peine de se changer, vu qu’elle allait attendre là, plus d’une heure, avec son professeur, qui se levait enfin de sa chaise pour aller la retrouver. Elle était assise tout à fait à l’opposée du vieux. Le plus loin que la salle puisse le lui permettre.

Il avait un pas lourd et disgracieux. Quand il approchait vers elle, la petite fille ne pouvait s’empêcher de regarder ses pieds, petits, mocassins troués, laissant apparaître un orteil énorme, avec une vue remarquable sur ses ongles jaunâtres. Ce spectacle ne plaisait à personne, encore moins à la petite fille. Puis, une fois à côté d’elle, il lui disait :

_Ils sont encore en retard ?

_Oui, m’sieur… Répondait-elle intimidée et écœurée par l’homme.

_Ils vont pas tarder j’espère, sinon, je te garde avec moi, l’air moqueur et suspect.

Elle ne répondait rien. Il continuait de la regarder, et elle essayait de lui échapper du regard. Les minutes passaient, et il était toujours planté là. Elle se leva pour aller se changer, et il l’a regardait. Elle n’osait pas enlever son justaucorps, et elle m’était son jeans et sa chemise par-dessus. Il lui disait alors :

_Ta maman ne va pas être en colère si tu gardes ton body, petite ?

_Non, ne vous inquiétez pas.

_Laisse moi donc t’aider.

_Non merci, je suis déjà habillée, tant pis.

Elle se précipita pour mettre ses chaussures, et fila dans le hall d’entrer, pendant que le professeur fermait la salle et le vestiaire.

La maman de Marie-Lou était enfin arrivée. Comme toujours, Monsieur Paterson, le professeur de danse les saluait, et partait.

*

* *

Un trimestre entier c’était écoulé.

La petite danseuse avait toujours droit à cette horreur de professeur qui voulait à tout prix l’habiller avant qu’elle rentre avec sa mère. La salle de danse qui était pour elle un plaisir d’y aller, devenait un cauchemar interminable. Elle ne pouvait pas lui dire qu’elle voulait donner un terme définitif à la danse, car elle avait tout fait pour y renter.

Un soir, la mère de Marie-Lou appela à la danse, Monsieur Paterson répondis :

_Bonsoir Madame, ce n’est pas un problème, je la garde avec moi, vous la récupérez dans 2 ou 3 heures, on sera là.

Quand elle entendit ça, la petite s’éloigna. Elle avait comme un mauvais pressentiment. Mais, ce n’était qu’une gamine, elle le pensait juste effrayant.

Elle se rendait dans le vestiaire pour se changer, et elle entendait tituber derrière elle le professeur. Elle paniquait et devenait toute rouge. Elle avait vraiment envi de se préparer en paix, mais il était là, déjà devant la porte. Puis il lui dit :

_Ta mère m’a dit que tu dois impérativement t’enlever le justaucorps.

Elle ne voulait pas, elle regardait approchait l’homme. Puis elle répondit :

_Laissez moi tranquille, et je me l’enlèverais. Pas besoin d’aide, merci. Elle restait poli, mais elle serait très fort dans ses bras très fin ses habits déjà mis. L’homme avança, lui retira d’un violant coup de main sa chemise et son jeans, puis il s’empressa de lui retirer son body blanc, qui virait au jaune clair. Elle ne pouvait plus bouger, et il lui disait en claquant la porte derrière lui :

_Ne t’inquiète pas, je ne vais pas te faire de mal, on va juste jouer le temps que ta maman arrive.

Pétrifiée par les mains crassent de l’homme, grosses et petites, qui touchaient avec entrain le corps de Marie-Lou, elle ne savait que dire et que faire. Elle se laissait manipuler, car elle ne trouvait plus aucune sortie à ce jeu. Puis, elle se retrouva nue, sur la chaise du vestiaire. La porte fermée à clef. Impossible qu’elle puisse appeler à l’aide. Elle voyait le professeur se déshabiller. Elle le trouvait moche avec ses vêtements, mais sans, c’était pire.

Il avait un énorme ventre, bien garni et dodu. Son nombril ressortait énormément, avec des poils noirs et bouclés. Il était cours sur pâte, tout aussi poilus que ses jambes. C’était comme si, quelque chose lui avait empêché que ses cheveux poussent sur sa tête. Maintenant qu’il eut fini de se déshabiller, il prit l’enfant sauvagement. Elle essayait de crier, elle se débâtait. Et il lui cria :

_Arrête vilaine, sinon je le dis à ta mère.

Puis, la petite fille se tut. Elle ne disait rien pendant ce long moment. Elle se laissait mal traiter. Monsieur Paterson se faisait un plaisir de la voir à ses pieds. Et il criait de plaisir.

Quand il eu fini, il lui dit :

_Tu peux te rhabiller maintenant, et dépêche toi, ta mère va pas tarder a arriver.

Il lui fit promettre de ne rien dire. Terrorisée, les yeux ouvert comme deux ombrelles, elle accepta, prit ses affaires, et ce revêtit en vitesse. Elle tremblait, elle pleurait, elle avait mal. Elle ne voulait qu’une chose, être avec sa mère. Pas plus tard que 15 minutes après, la mère était là. Les vestiaires étaient fermés, la salle aussi. Monsieur Paterson rétorqua :

_Elle faisait la polissonne, elle vient de tomber des escaliers. Elle a eu plus de peur que de mal. J’ai hésité à vous appelez.

_Oh, ce n’est rien à ce que je vois, elle n’a pas de plaie.

La petite était encore sous le choc, elle s’empêchait de pleurer fort, et elle dit enfin :

_Oui maman, tout va bien.

Le professeur lui lança en clin d’œil. Et dit pour conclure la journée :

_A la semaine prochaine, Marie-Lou.


Vachelard Marie.

"CONTES DU JOUR ET DE LA NUIT" ILLUSTRES PAR LES PEINTRES CONTEMPORAINS [Par Sophie, Emilie, Cyria & Candice]




I__-__Passages des contes et description illustrés par des tableaux qui correspondent (Par Sophie N.)



L'Aveu :



[ "Cour de ferme en Normandie", Claude Monet ]



"Le soleil de midi tombe en large pluie sur les champs. Ils s'étendent, onduleux, entre les bouquets d'arbres des fermes, et les récoltes diverses, les seigles mûrs et les blés jaunissants ; les avoines d'un vert clair, les trèfles d'un vert sombre, étalent un grand manteau rayé, remuant et doux sur le ventre nu de la terre.Là-bas, au sommet d'une ondulation, en rangée comme des soldats, une interminable ligne de vaches, les unes couchées, les autres debout, clignant leurs gros yeux sous l'ardente lumière, ruminent et pâturent un trèfle aussi vaste qu'un lac."



Le Père :



[ "Clairière", Annie Cuquel ]



"Et, traversant un champ, ils allèrent, en courant, vers cette étrange colline, qui fournit, chaque année, tous les lilas traînés à travers Paris, dans les petites voitures des marchandes ambulantes.Un étroit sentier se perdait sous les arbustes. Ils le prirent et, ayant rencontré une petite clairière, ils s'assirent.Des légions de mouches bourdonnaient au-dessus d'eux, jetaient dans l'air un ronflement doux et continu. Et le soleil, le grand soleil d'un jour sans brise, s'abattait sur le long coteau épanoui, faisait sortir de ce bois de bouquets un arôme puissant, un immense souffle de parfums, cette sueur des fleurs.Une cloche d'église sonnait au loin."



Le Vieux :



[ "Cour de ferme en Normandie", Claude Monet ]



"Un tiède soleil d'automne tombait dans la cour de ferme, par-dessus les grands hêtres des fossés. Sous le gazon tondu parles vaches, la terre, imprégnée de pluie récente, était moite, enfonçait sous les pieds avec un bruit d'eau ; et les pommiers chargés de pommes semaient leurs fruits d'un vert pâle, dans le vert foncé de l'herbage.Quatre jeunes génisses paissaient, attachées en ligne, et meuglaient par moments vers la maison ; les volailles mettaient un mouvement coloré sur le fumier, devant l'étable, et grattaient, remuaient, caquetaient, tandis que les deux coqs chantaient sans cesse, cherchaient des vers pour leurs poules, qu'ils appelaient d'un gloussement vif."
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II__-__Le réalisme et le naturalisme (Par Cyria P.)
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Le réalisme :
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Le réalisme s'oppose a l'idéalisme, c'est à dire à ce qui ignore la réalité.
C'est un courant littéraire du XIXe siècle (vers 1850-1890) qui donna pour mission au roman d'exprimer le plus fidèlement possible la réalité, ou de peindre le réel. Les histoires réelles (vécues) sont privilégiées, les personnages ont des sentiments vraisemblables, et le milieu ainsi que le physique des personnages sont évoqués avec minutie et objectivité.
Le réalisme est formé sur le mot "réel" et se caractérise par la volonté de certains peintres et romanciers de représenter la réalité sans la modifier.
Tout d'abord, il est utilisé par les critiques dès 1845, par exemple pour caractériser la manière de peindre de Courbet lorsqu'il représente un interieur campagnard sans tenter de l'embellir. Il ne s'agit pas d'une tendance isolée mais d'un mouvement en relation étroite avec l'évolution des mentalités et des données sociales. La Révolution industrielle, l'importance prise par le prolétariat, les mouvements ouvriers, déterminent de nouvelles sources d'intéret pour les artistes. Le progrès des sciences, la découverte de la photographie, d'abord stricte reprodustion du réel, ont également une influence importante au moment où la Révolution met fin aux illusions romantiques
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Le naturalisme (1850-1890) :
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Le Naturalisme est une certaine opposition au Romantisme, un rejet du rêve romantique. Cette période est constituée de Réalisme qui représente le plus fidèlement possible la réalité du monde extérieur. Le Naturalisme, comme dit plus haut, comprend des éléments de réalisme additionnés à des outils scientifiques. En effet, ce sont des descriptions scientifiques des réalités humaines de la société de l'époque qui ressortent des oeuvres. En analysant ces écrits, ont remarque que les différents thèmes des oeuvres ont préalablement fait l'objet d'une certaine recherche, d'une documentation poussée. L'auteur émet alors une hypothèse qu'il vérifie ensuite à l'aide d'une expérimentation.
A travers cette époque dans l'histoire de la littérature, on ne retrouve pas de sujets tabous, ni de limites dans les oeuvres. Les auteures montrent la société comme elle est: on délaisse les personnages importantspour ne dorénavent s'intéresser qu'aux prostituées, aux ouvriers, aux travailleurs moyens, aux gens moyens de la rue, de la ville... Pourquoi montreraient-ils les Rois, les belles choses de la société alors que partout c'est l'échec, la mort et la guerre qui prédominent
?
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La différence entre le Réalisme et le Naturalisme :
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Le réalisme et le naturalisme décrivent le réel à différents degrés. Le réalisme s'intéresse surtout à la bourgeoisie tandis que le naturalisme est guidé par la science et s'intéresse aux classes assez pauvres.
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III__-__Les différents milieux sociaux représentés par Maupassant dans ses contes (Par Emilie P.)
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Chez Maupassant, les thèmes des classes sociales se retrouvent souvent au cœur de ses contes.
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Au dix-neuvième siècle, époque de découvertes scientifiques, le courant littéraire dominant est le réalisme. À l'instar de Zola, Maupassant aborde, dans ses écrits, des thèmes chers aux réalistes. Dans le conte « Histoire vraie », par exemple, il traite des différentes classes sociales et de l'amour impossible, thèmes récurrents dans son oeuvre. Il démontre ainsi certaines injustices entre les classes, ainsi que le pouvoir des hommes sur les femmes.
Dès le début d'« Histoire vraie », il est évident qu'il y a deux types de personnages : ceux qui appartiennent à la noblesse, aux mondes des bien nantis, et ceux plus pauvres, provenant du secteur ouvrier et paysan. Le champ lexical se rattachant aux riches est éloquent : « demi-seigneurs, mi-hobereaux, riches, ferme-château, baron, marquis, fortune ». Celui des paysans démontre bien la différence de classe : « servante, fermiers, paysans, bonne ». Plusieurs inégalités séparent aussi ces classes. L'argent entraîne en effet le pouvoir. Lorsque de Varnetot explique les termes de l'entente concernant le changement de propriétaire de Rose, il le fait dans ces termes : « Il me céderait sa servante et je lui vendrais ma jument noire, Cocote [...] » (l. 36). Il parle de Rose comme d'une marchandise à peine plus importante qu'un cheval. Ce pouvoir sur les gens, seuls les riches avaient les moyens de l'exercer. Ce pouvoir leur permet aussi de passer outre à certaines normes sociales. Par exemple, au début du texte, les chasseurs « parlaient comme on hurle, riaient comme rugissent les fauves, et buvaient comme des citernes » (l. 10-11). Ils regardent et parlent de la servante comme d'un objet, et c'est de cette manière que de Varnetot traite Rose. Leur richesse leur permet ces écarts de conduite. Bref, à plusieurs reprises, et par divers procédés, Maupassant nous rappelle sans cesse l'existence de différentes classes sociales.
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En parallèle, l'auteur aborde le thème de l'amour impossible par l'entremise de Rose et de de Varnetot. À cette époque, l'homme avait le pouvoir sur la femme. Dans l'histoire, de Varnetot achète littéralement la femme qui l'intéresse et, toutes les fois qu'il y pense, elle lui rappelle sa chienne Mirza et les sentiments qu'elle avait pour lui, ce qui laisse supposer une certaine conception de l'amour. Il est important, pour lui, qu'il ne perde par son pouvoir et c'est pourquoi il se répète qu'on ne le « prend pas facilement » et qu'il n'est « pas de ceux qu'on enjôle avec deux baisers » (l. 47)-48. De plus, les femmes de l'époque acceptent généralement leur rôle de dominées et se soumettent à la volonté masculine. Rose est en effet achetée sans protestation et tient son rôle de « divertissement ». Lorsqu'il en a assez et qu'il veut s'en débarrasser, monsieur de Varnetot décide de marier Rose qui n'a pour seule réaction que cette faible opposition : « c'est vous qui me proposez ça! c'est vous! » (l. 117). Malgré tout l'amour qu'elle a pour son maître, elle sait très bien qu'elle n'a pas d'autre choix que de refouler ses sentiments et d'accepter ce mariage arrangé. De nos jours, ce genre de situation est plutôt rare dans notre société et serait sans doute décriée par les ligues féministes... Par surcroît, les valeurs partagées par la majorité au XIXe siècle n'encourageaient pas le mariage entre différentes classes sociales. Cette union entre pauvres et riches était surtout mal vue par la noblesse. Lorsqu'il apprend que Rose est enceinte, de Varnetot ne pense pas une seconde à la marier, il cherche, au contraire, un moyen pour s'en défaire. Il déclare ainsi : « Vous comprenez, j'avais mon père et ma mère à Barneville, et ma soeur mariée au marquis d'Yspare, à Rollebec, à deux lieues de Villebon. Pas moyen de blaguer » (l. 53-55). Les pressions familiales et sociales ont plus d'importance dans son raisonnement que ses propres sentiments. Vu les circonstances, le mariage entre Rose et de Varnetot était donc impossible. Tout comme les hommes de son époque, de Varnetot a le pouvoir sur les femmes, tandis que Rose accepte son rôle d'opprimée. Le nouveau mari de cette dernière la bat d'ailleurs, ce qui ne semble pas déranger ou surprendre de Varnetot. L'opinion publique est contre cette union, ce qui rajoute à l'impossibilité de celle-ci.
Message pour Madame Perez.
Nous ne pouvons pas mettre en ordre les parties de nos exposés étant donné que nous ne pouvons pas copier coller.

mercredi 13 mai 2009

MARTIN Charlène ll NOUVELLE REALISTE

Jean-Luc s'avançait indécis vers le bar, commanda un whisky pur et retourna s'assoir avec la même monotonie qu'il s'était levé.Cela se voyait qu'il n'était du tout habitué de sortir de chez lui pour s'amuser et faire la fête dans un tel endroit. La salle était plutôt grande, parsemée de guirlandes roses et blanches où seules les lumières colorées ressortaient telles des étoiles filantes dans la nuit.Deux immenses arcs donnaient sur l'extérieur; il faisait chaud, c'était l'été.Tous les invités avaient sorti leurs belles tenues de soirées; la mariée était vétue d'une longue robe blanche couverte de broderies et de perles sur le col et la traîne, elle portait un voile en tulle sur la tête et resplendissait de tous cotés. Jean-Luc, lui, au milieu de tout ce beau monde, paraissait sale, vieux, triste; il portait un jean bleu un peu délavé ainsi qu'une chemise.Certes c'était la plus belle de son armoire, mais elle semblait avoir servie pour les moissons...
La mariée était la voisine de Jean-Luc et il avait été inviter par principe et politesse. Il détestait les mariages en fait, lui, célibataire endurcit, qui ne fréquentait plus aucune femme depuis des années.
Pourtant ce soir là alors qu'il s'endormait sur son banc à regarder les autres s'amuser et danser, une jeune fille d'au moins vingt ans de moins que lui, vint s'assoir à ses cotés et l'aborda:
"-Je vous observe depuis tout a l'heure et je n'ai pu m' empêcher de vous demander de danser avec moi...
Jean-Luc était surpris, il ne savait que répondre à cette belle jeunette.Après quelques minutes à observer la beauté de la fille, il finit par dire:
-Non merci!
-Mais pourquoi? S'étonna la jeune fille.
-Allez plutôt voir un minet de votre age et laissez moi, pauvre vieux paysan, seul avec ma solitude...
-Les minets de mon age comme vous le dites, sont occupés avec des minettes encore plus jeunes; pourrions-nous seulement parler sans arrières pensées?
Le vieux accepta, méfiant de l' intéret soudain que lui portait cette belle créature...
La jeune fille s' appelait Lucie,elle habitait le moulin du village avec ses parents que Jean-Luc connaissait très bien grâce aux vendanges qu'ils faisaient ensemble chaque année. La fille était blonde et d'espèce de grand diamants bleus lui servaient d'yeux. Elle paraissait très mature pour son âge mais n'évaluait pas encore le danger qui pouvait l'entourer. Ils discutèrent de tout et de rien jusqu' a la fin de la soirée. Les yeux de Lucie semblaient s'illuminer un peu plus après chaque mots de Jean-Luc, ce qui l'étonnait fortement. Quand l'heure de partir arrive, Jean-Luc demanda à Lucie:
-Comment se fait-il que tes parents n'aient jamais parlé de leur fille?
...

samedi 9 mai 2009

NOUVELLE REALISTE


Augustine marche dans les hautes herbes des champs qui nagent au soufflent du vent.
La prairie est calme, les oiseaux chantent, les couleurs du printemps sont déjà là.
Les coquelicots sont ouverts et envahis d’un petit bourdonnement qui cesse dès lors que les insectes se déposent au cœur de cette fleur aux pétales d’un rouge étincelant.
Elles laissent s’envoler un doux parfum apaisant et s’enivrent par le chant aigu du vent.
La jeune femme vêtue de sa plus belle robe, marche gracieusement au milieu du vert foncé des arbres et du vert clair de l’herbe, des rouges des coquelicots et du jaune ensoleillé des boutons d’or.
Le ciel bleu, tacheté de coton blanc, laisse parfaitement tomber les rayons du soleil telle une coulée de neige.
C’était une femme belle, avec des yeux bleus pour les jours de beaux temps, une petite poitrine et des hanches arrondies. Elle revenait seule de la messe du Dimanche, désespérée de retrouver son mari.
Elle avait été mariée de force avec un fils de commerçants et avait permis à sa famille d’éviter une éventuelle faillite.
Elle possédait tout ce dont elle pouvait avoir besoin ; une salle de bain, une belle cuisine équipée et des couverts en porcelaine, mais ne trouvait pas d’amour auprès de cet homme bizarrement inculte, grossier et violent.
Chaque soir, après s’être promenée dans cette prairie si souriante, Augustine se retrouvait seule devant un alcoolique qui la frappait dès le moindre faux pas.
« Où q’étais-tu donc passée ?
- Je suis allée chercher des œufs en ville comme tous les Lundi chéri.
- Chercher des oe…œufs ? Tu n’vas pas donc m’faire croare qu’tu as seulement fait ça ?
- Si.
- Eh bien, voyez-vous ç’q’on a là… Une pauv’ femme même pas assez rusée pour aller s’faire engrosser par le premier v’nu ! Quelle tristesse ais-je donc là. Quand vas-tu m’donner un mioche ? »
Et chaque soir, la belle et jeune femme se faisait battre et violer par son mari qu’elle détestait.
Il ne pouvait lui donner d’enfant et cherchait absolument un père biologique pour leur futur bébé.
« Demain, dès l’aube, tu iras en ville pour te faire grosse. Mais ne me ramène en aucun cas un étranger. Je veux un homme blanc comme moi, brun et français de souche ! »
Le lendemain, au lever du soleil rose, la belle, quelque peu amochée, sortit de chez elle comme le lui avait ordonné son mari. Mais, très croyante, Augustine ne se rendit pas en ville pour coucher avec un autre homme. Elle s’arrêta donc dans la prairie qui la faisait rêver. Elle imaginait une vie paisible avec un mari aimant, des enfants autour d’eux et des éclats de rires permanents.
Cela lui permettait de s’échapper de sa vie sans goût et sans couleurs, cachée par la fortune de son homme.
Le soir, elle rentra avec un énorme bouquet fleuri et semblait heureuse. Elle accordait maintenant une importance incroyable aux petits plaisirs qu’elle pouvait rencontrer lors de ses balades qui lui permettaient de s’enfuir de ce monde superficiel et sans espoir.
« Alors, pourquoi q’donc ce sourire ? T’es allée te faire grosse, c’est ça ? Tu vas enfin nous faire sortir un môme ?
- Non, rien de tout cela, je n’ai rencontré personne sur mon chemin. Que de magnifiques fleurs et quelques papillons virevoltants et heureux.
- Pfff, arrête donc avec tes rêves tous faits ! Va donc m’faire un héritier plutôt q’d’ramasser de simples fleurs ! Tu m’as désobéi, tu auras donc ta punition ce soir. A partir de maintenant, si dans cinq mois tu n’es pas grasse et laide avec un ventre arrondi, j’te punirai par le sort égal à ta désobéissance… A toi de voir. »
Epouvantée et déprimée, Augustine semblait décidée à obéir à son mari, ne sachant quel horrible châtiment il allait lui soumettre.
Chaque jour, se rendant en ville pour trouver « un homme de souche », la jolie femme se laissait vivre, s ans attente, sans envie et sans haine. Elle devenait laide de tristesse et n’avait pas la force de coucher avec un autre homme de peur d’être envoyée en enfer. Elle priait le Seigneur pour qu’il lui donne un enfant et rentrait chez elle décomposée.
Cinq mois plus tard, les seins et le ventre d’Augustine ne s’arrondissaient pas, elle n’était toujours pas enceinte.
Un matin, alors que la prairie était triste, encore endormie sous un ciel orageux, son mari la réveilla brusquement et criant qu’elle était sotte, la frappa de toutes ses forces, jusqu’à son dernier souffle.



Joséphine VIOLLET

mercredi 29 avril 2009

BERGEROU
Chloé 2nd5

RECIT REALISTE

Cette rue n’était pas la principale c’était juste une petite rue, d’une petite ville. Une petite ville sans grand intérêt, mais il était assis là sur cette rue pavé depuis un grand nombre d’année. Cet homme que personne ne remarquait ou que personne ne voulait remarquer, aimait cette rue, il aimait ces pavés qui l’avaient chaudement accueilli un certain 8 août lui qui s’était retrouvé sans famille à cause de son handicap physique qui l’empêchait de travailler rapidement. Lui qui aimait le contact humain et qui commençait à oublier qu’il n’était pas comme tout le monde, car là ou il habitait les gens l’acceptaient sans trop de difficultés. On l’avait abandonné adolescent dans cette petite rue où les gens marchaient sans se retourner, il ne chercha lui non plus à se retourner ,ou à vivre de quelque chose, il ne chercha pas à s’en sortir car il était la depuis des années à demander la pitié des gens et leur compassion .Il vit bien au bout de quelques mois que rien ne servait de tendre une main que tout le monde ignorait, cette main qui était le signe de sa différence. Il comprit qu’il n’avait pas d’issu et que les années qui lui restaient à vivre il les vivrait ici en se contentant de cette simple rue qui elle avait su lui faire une place. Mais ce n’était pas cela qui le consternait le plus, ce n’était pas l’ignorance qu’avaient les gens pour lui mais bel et bien pour cette rue. Parce que lui la connaissait par cœur elle faisait une dizaine de mètre, les grands bâtiments et leurs enseignes comme la boulangerie et la mercerie de l’angle laissaient passer quelques rayons de soleil, assez pour que la rue soit ensoleillée, mais pas trop non plus pour supporter la chaleur en été. Il aimait cette rue l’été parce que les gens marchaient avec le sourire, un sourire plus ou moins marqué mais cela le rassurait, il se disait que peut être le soleil rendait les gens plus tolérants. Les artisans de sa rue plantaient quelques fleurs dans des pots. Cette rue lui semblait beaucoup moins chaleureuse l’hiver, cette petite rue devenait une ruelle triste et sans âme la pluie tombait à grosses goutes faisant faillir les quelques gouttières, les pavés n’étaient plus si chaleureux, ils devenaient plus noir, la pluie glissait sans jamais s’infiltrer. Les volets claquaient en faissant un bruit bref et violent comme si quelqu’un tirait un coup de fusil. L’hiver il se sentait plus menacé que jamais, les fleurs n’était plus là au bord des trottoirs, les gens marchaient de plus en plus vite sans jamais lui adresser un regard. Un jour d’hiver où la vitre d’un bâtiment en face de son trottoir se cassa dans un bruit effrayant, il alla ramasser les débris, parce que si les gens ne faisaient ni attention à lui ni à la rue, lui la protégeait jusqu'à ce que l’été revienne et qu’il se sente un peu mieux. La lumière s’alluma, a l’endroit ou la vitre s’était cassée il vit une ombre traverser la pièce. Quelques instants plus tard ,quelqu’un poussa une porte et vint lui jeter quelques pièces en lui marmonnant un merci sans conviction. Il ne les ramassa pas lui qui était trempe et qui ne supportait pas la pitié que les gens avaient envers lui. Ce qu’il voulait c’était un peu de contact et de chaleur, la personne qui lui avait jeté les pièces ne comprit pas comment un Homme si misérable à ses yeux ne puisse pas acceptér ces pièces .Il laissa les pièces sur le trottoir et parti en marmonnant un certains nombres de mots insultant.
Le lendemain matin ,la rue était ensoleillé ,c’était encore l’hiver ;il faisait froid mais le soleil était présent, les passants commençaient à se faire nombreux dans la rue et un d’entre eux ramassa des pièces sur le trottoir. Rien n’avait changé la rue était la même mais elle avait perdu son âme et personne ne remarqua que celui qui habité la Rue depuis des années n’était plus, il était parti.