Jean-Luc s'avançait indécis vers le bar, commanda un whisky pur et retourna s'assoir avec la même monotonie qu'il s'était levé.Cela se voyait qu'il n'était du tout habitué de sortir de chez lui pour s'amuser et faire la fête dans un tel endroit. La salle était plutôt grande, parsemée de guirlandes roses et blanches où seules les lumières colorées ressortaient telles des étoiles filantes dans la nuit.Deux immenses arcs donnaient sur l'extérieur; il faisait chaud, c'était l'été.Tous les invités avaient sorti leurs belles tenues de soirées; la mariée était vétue d'une longue robe blanche couverte de broderies et de perles sur le col et la traîne, elle portait un voile en tulle sur la tête et resplendissait de tous cotés. Jean-Luc, lui, au milieu de tout ce beau monde, paraissait sale, vieux, triste; il portait un jean bleu un peu délavé ainsi qu'une chemise.Certes c'était la plus belle de son armoire, mais elle semblait avoir servie pour les moissons...
La mariée était la voisine de Jean-Luc et il avait été inviter par principe et politesse. Il détestait les mariages en fait, lui, célibataire endurcit, qui ne fréquentait plus aucune femme depuis des années.
Pourtant ce soir là alors qu'il s'endormait sur son banc à regarder les autres s'amuser et danser, une jeune fille d'au moins vingt ans de moins que lui, vint s'assoir à ses cotés et l'aborda:
"-Je vous observe depuis tout a l'heure et je n'ai pu m' empêcher de vous demander de danser avec moi...
Jean-Luc était surpris, il ne savait que répondre à cette belle jeunette.Après quelques minutes à observer la beauté de la fille, il finit par dire:
-Non merci!
-Mais pourquoi? S'étonna la jeune fille.
-Allez plutôt voir un minet de votre age et laissez moi, pauvre vieux paysan, seul avec ma solitude...
-Les minets de mon age comme vous le dites, sont occupés avec des minettes encore plus jeunes; pourrions-nous seulement parler sans arrières pensées?
Le vieux accepta, méfiant de l' intéret soudain que lui portait cette belle créature...
La jeune fille s' appelait Lucie,elle habitait le moulin du village avec ses parents que Jean-Luc connaissait très bien grâce aux vendanges qu'ils faisaient ensemble chaque année. La fille était blonde et d'espèce de grand diamants bleus lui servaient d'yeux. Elle paraissait très mature pour son âge mais n'évaluait pas encore le danger qui pouvait l'entourer. Ils discutèrent de tout et de rien jusqu' a la fin de la soirée. Les yeux de Lucie semblaient s'illuminer un peu plus après chaque mots de Jean-Luc, ce qui l'étonnait fortement. Quand l'heure de partir arrive, Jean-Luc demanda à Lucie:
-Comment se fait-il que tes parents n'aient jamais parlé de leur fille?
...
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